« LE DESSIN n’a pas la place qu’il devrait avoir. Il est le parent pauvre des beaux-arts.
Le dessin ? On l’appelle brouillon, croquis, esquisse – ou gribouillis. N’étant pas grand-chose, le dessin s’est tourné du côté de la satire et de l’illustration. Il s’est ébattu dans les bibles, les livres d’histoire, les livres populaires, les livres de luxe, puis dans les estampes, les revues, les quotidiens, les magazines. Mais, accroché à un récit, à un poème, à un fait divers ou à une opinion politique, le dessin s’est ménagé. En vérité, il a obéi et s’est tu.
Pourtant, il existe et nous fascine. Nous dessinons depuis toujours, et depuis l’enfance. Nous dessinons partout : sur la pierre, sur le bois, sur le papier, sur le sable. Il y a peu de préméditation dans cet acte singulier. Il y a peu de grandiloquence. C’est peut-être pour cela que le dessin est si mal vu. On n’aime pas la légèreté. Pourtant, à l’instar du calligraphe qui perfectionne des années durant le même signe, combien faut-il dessiner et redessiner un visage pour qu’il dise enfin de quoi il est fait ? Il faut voir, et voir, c’est le contraire d’avoir vu. C’est un éternel recommencement. »
Frédéric Pajak

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