Paris, Italie. Pendant une semaine, l’Italie, ses auteurs et leurs livres seront les protagonistes dans la capitale française, avec un agenda chargé de rencontres, lectio, dialogues, performances et autres initiatives. Un tour d’horizon des passions italiennes qui comprendra la participation de l’Italie en tant qu’invitée d’honneur au Festival du Livre de Paris (du 21 au 23 avril au Grand Palais Éphémère) et de la huitième édition d’Italissimo, le festival de littérature et de culture italiennes (du 18 au 23 avril dans différents lieux de la ville).
La synergie entre ces deux événements a donné naissance au programme Passions Italiennes, qui re-présentera pour une cinquantaine d’auteurs italiens une occasion de rencontrer le public parisien dans le cadre d’un programme de rendez-vous destinés à promouvoir au mieux les livres et les idées à travers notamment le cycle Six auteurs sur la voie du Festival du Livre de Paris à l’Istituto Italiano di Cultura de Paris.
La passion court dans le livre. Et en Italie, à en juger par le programme, il court beaucoup et sur de nombreuses pages et voies différentes : parfois en restant dans le sillon de la tradition, d’autres en explorant les sentiers de l’inattendu ; parfois en retravaillant le passé, d’autres en pariant sur l’avenir; en espaçant librement entre la fiction et les essais, le roman policier et la fantasy, la philosophie et l’imaginaire.
Le pavillon italien du Grand Palais Éphémère sera animé par certains des auteurs les plus représentatifs de la littérature contemporaine, qui dévoileront leur manière de poursuivre, d’inventer, d’interpréter et de raconter les grandes histoires, comme Alessandro Baricco (à qui sera confiée la séance de clôture), Paolo Cognetti, Paolo Rumiz, Antonio Scurati. On traversera le pays dans toute son extraordinaire étendue d’horizons, de regards et de saveurs, du nord-est de Fulvio Ervas et Ilaria Tuti à la Sicile de Stefania Auci et Pietrangelo Buttafuoco, en naviguant sur cette mer Méditerranée sur laquelle se sont souvent penchés les livres de Milena Agus et Giosuè Calaciura (tous deux lauréats en France du Prix Méditerranée Étranger), en marchant dans les rues de Rome avec Emanuele Trevi et en jetant un regard au-delà de l’océan, vers les déserts américains, avec Giorgio Vasta.
Dans le grand jeu des genres, la grande tradition du thriller italien ne peut manquer de jouer un rôle de premier plan, abordée dans toutes ses déclinaisons — également en termes de langage (entre livres, TV et cinéma) — par un panel d’auteurs confirmés tels que Gianrico Carofiglio, Donato Carrisi, Giancarlo De Cataldo et Maurizio de Giovanni. Alors que là où les émotions comptent avant tout et où l’écriture agit comme un scalpel sur la carte de l’existence, des auteurs tels que Silvia Avallone, Teresa Ciabatti, Veronica Raimo et Elisa Ruotolo entrent en jeu.
Les nouvelles frontières de la fiction italienne seront représentées par les talents de Giulia Caminito et Andrea Donaera, Dario Levantino et Francesca Manfredi, Daniele Mencarelli et Sacha Naspini et Beatrice Salvioni, née en 1995, la plus jeune de la délégation.
Parfois, la fiction se mêle à la réalité, l’invention à la recherche dans le passé, comme dans les romans de Giovanni Grasso et Fabiano Massimi qui nous ramènent au début du XXe siècle. À d’autres moments, l’histoire se mêlera au présent, comme dans les rencontres avec le politologue Alessandro Campi, l’historien Franco Cardini et — en se tournant également vers la technologie et l’avenir — dans la conférence sur les robots et l’intelligence artificielle du philosophe Maurizio Ferraris.
La poésie sera confiée aux «blessures et refleurissements» de Giuseppe Conte, la narration pour enfants à l’imagination sans frontières de Pierdomenico Baccalario, la musique, l’art et la « pensée rebelle » au dialogue entre Marcello Veneziani et l’autrice-directrice d’orchestre Beatrice Venezi.
Comme toutes les grandes foires éditoriales internationales, le Festival du Livre de Paris est essentiellement un paradis pour les amoureux du livre : un lieu magique où se rencontrent des passionnés de tous âges, de tous goûts, de tous genres. Cette année, il sera également le lieu où se renforceront les relations séculaires d’amitié, de collaboration et d’échanges culturels mutuels entre l’Italie et la France. Comme le dit le titre du discours inaugural de Maurizio Serra, diplomate, écrivain et premier Italien membre de l’Académie française : « Cari cugini, chers cousins ! ».
Passions italiennes
L’Italie invitée d’honneur au Festival du Livre de Paris et à Italissimo.