Mars 2013, je suis accroupi face a un reporter de guerre, à l'ombre d'un bosquet d'acacias. Nous sommes au cceur de la vallee de l'Ametettaï dans l'Adrar des Ifoghas. Deux falaises noires brûlées de soleil se dressent de part et d'autre d'un étroit défilé. Un chaos granitique de plusieurs mètres de haut s'élève devant nous. Les soldats s’y engagent les uns à la suite des autres, écrasés par la chaleur et le poids de leurs équipements. Le pas est lent. Parfois le pied glisse sur la surface abrasive des rochers qui liment la semelle des rangers jusqu'au cuir. [..] Le journaliste m'interroge sur la mission et les risques que nous rencontrons. Voilà maintenant une bonne semaine que nous combattons dans l'Adrar pour y détruire les khatibas des djihadistes qui s’y terrent, qui s’y pierrent ... La guerre est notre métier, elle est notre quotidien.
Au-delà du témoignage, l'auteur invite à une réflexion inattendue sur la notion de fait guerrier. Son expérience du combat le pousse à invoquer une certaine prudence quant aux conséquences liberticides de l'appropriation du champ lexical de la guerre par la société civile.
 

PARTENAIRES OFFICIELS

PARTENAIRES MEDIAS

SOUTIENS INSTITUTIONNELS

PARTENAIRE QUÉBÉCOIS